change your mind → nella.

Cela faisait trop longtemps, bien trop longtemps que je n'avais pas eue ses lèvres sur les miennes. Jamais dans ma vie je n'avais dû attendre. Je ne savais même pas ce que c'était avant même de la rencontrer. Mon frère avait raison, j'avais peut être crier victoire légèrement trop tôt. Depuis cette nuit où elle m'avait embrassée, je ne l'avais revue qu'une seule fois à l'école, à la rentrée. Après je n'avais fais que l'éviter pour mieux l'observer. C'était bien une HBIC de Boston, sans aucun doute. J'avais déjà passée la première étape. Seulement deux semaines étaient déjà passées et c'était un peu trop pour moi, il était grand temps de passer à la vitesse supérieure. Après notre rencontre à l'université, je lui avais glissée un mot dans sa poche avec mon numéro de téléphone mais elle n'était décidément pas décidée à m'appeler. Alors si je n'arrivai pas à la mettre dans mon lit, c'était à moi de me foutre dans le sien. Après avoir fais les mil pas dans ma chambre, j'avais enfin trouver la solution qui me permettrait d'accomplir un tel exploit. J'étais enfin arrivée à l'hôtel, son hôtel. Puis devant sa porte, j'avais demandé le numéro à l'hôtesse, à l'accueil. Je pris ma glace pour m'assurer que mon allure était parfaite comme à mon habitude et une fois fais, je sonnais à sa porte, en donnant de léger coups sur sa porte d'entrée. Elle ne tarda pas à ouvrir et fût étonnée de voir que c'était moi. Naturellement, elle ne s'attendait pas à ce que je fasse moi le premier pas. Je lui adressais mon plus beau sourire, à la fois plaisant et provocateur. « Buenos dias carina. » Elle semblait être impressionnée puisqu'elle mit de bonnes minutes avant même de me répondre. C'était bon signe. « Nella… quelle bonne surprise. J'espère que tu vas bien, je te souhaite une bonne journée. » Et elle me claque aussitôt la porte au nez. Je ne pus m'empêcher de me mettre à rire. Mon dieu, qu'elle ne savait pas comment réagir face à une surprise celle-là. Mais comme je ne voulais pas éviter qu'elle ne me déteste d'avantage surtout depuis notre baiser, je fus contrainte de m'arrêter de rire. Leah rouvrit la porte précipitamment. Pour la discrétion, c'était raté. « Je peux savoir ce qui te fait rire ? » L'idée qu'elle puisse me détester était désormais un fait bien réel. Je suis accoudée contre la chambranle de la porte tout en résistant à l'idée d'éclater de rire à nouveau. Elle croisa ses bras sous sa poitrine. « Ta façon de réagir. C'est tellement mignon. » Elle secoua la tête, ignorant mes mots et grognant, elle m'invita à rentrer. « Vas-y, rentre. Tant qu'on y est… » J'acceptai son invitation un sourire scotché à mes lèvres. Elle mit un certain temps avant de refermer la porte derrière moi, je savais qu'elle avait ses yeux posés sur moi, qu'elle me déshabillait du visage. J'avais assez d'expérience de la pétasse modèle pour le savoir. Certainement reprenant ses esprits, elle claqua enfin la porte. « Qu'est-ce que tu fais là ? » Je me retournai pour la déshabiller à mon tour. Une robe légère rosâtre accompagnée de talons beige, elle avait définitivement un bon goût pour le côté mode. J'avais également remarquer qu'elle ne me regardait pas dans les yeux lorsqu'elle s'adressait à moi, cela lui permettant de parler correctement. Lorsqu'on son regard croisa finalement le mien, je lui montrais les cahiers dans ma main tout en les secouant légèrement toujours en souriant. « Madame Pedro m'a demandé de te donner ça, ça va t'aider pour ton apprentissage de l'espagnol. » Sachez de suite qu'une personne prude et naïve aurait de suite cru à cette excuse, seulement comme je m'y attendais, en tant que mon égale, elle n'y croyait pas une seule seconde. Elle se mit à rire. « Et tu l'as payée combien pour qu'elle te dise ça ? » J'haussai les épaules. Elle avait donc fait des recherches sur moi, elle savait que j'étais assez riche pour manipuler tout le monde voire même un professeur. Intéressant. « J'ai triplé son mois de salaire. » confessai-je. Sans même qu'elle m'invite à le faire, je m'assis sur le canapé, me laissant tomber avec délicatesse et grâce sur le sofa. « Je veux bien du thé glacé, merci. Au citron. » Elle me lança un regard froid mais parti finalement en chercher dans la cuisine. Je jetais un coup d'oeil à son téléphone sur le canapé. Mon numéro était composé, il suffisait d'appuyer sur le petit bouton vert pour m'appeler. Très très très intéressant. Elle revint et mes yeux se reposèrent sur elle à nouveau. Je pris le verre qu'elle me tendis et elle alla s'asseoir face à moi. « L'eau chérie, ça ne t'aidera pas à perdre les quelques kilos que tu as en trop tu sais. » Elle me lança un regard noir et ignora ma remarque. « Alors je t'obsède tant que ça ? Je veux dire, tu t'es même mise à faire des recherches sur moi, ce n'est pas rien. »

Je la vis se lever pour venir me tourner le dos. Cette fille m'intriguait définitivement. D'autant plus qu'elle avait maintenant repris ses esprits. Elle se glisse derrière le canapé, juste à l'endroit où j'étais assise. Je pouvais sentir son parfum que je devinais être un de Coco Chanel. S'approchant de mon oreilles, ses cheveux vinrent fouetter ma peau, créant une atmosphère paisible et douce. Je devinais qu'elle tentait à tout prix me déstabiliser, me mettre dans l'état où elle était quelques instants plus tôt, lorsqu'elle osa déposer de légers baisers sur mon épaules. Déposant ses lèvres douces sur ma peau fraichement bronzée de l'été. « Ce n'est pas parce que tes parents sont pétés de tunes que tu peux te permettre de venir faire la pute chez moi. » En réalité, si je pouvais faire une telle chose. Mais je ne lui répondis pas, savourant bien trop le fait qu'elle ait choisie de ne pas répondre à ma question. En l'évitant, elle confirmait en quelque sorte le fait qu'elle pensait à moi jour et nuit depuis notre baiser. Mais la suite eût comme l'effet d'une douche froide pour moi. En effet, elle fit glisser l'eau gelée de son verre derrière mon dos. Mouillant et gâchant ainsi ma robe hors de prix. J'étais outrée, elle avait réussie à m'humilier. « Oops. » me susurra-t-elle à l'oreille dont elle me mordilla rapidement le lobe, faisant naître ainsi million de frissons en moi, puis elle s'éloigna pour reprendre sa place d'avant. En croisant ses jambes, elle me révéla la couleur de ses sous-vêtements. C'était définitivement une HBIC. « C'que je peux être blonde des fois. » Et pas qu'un peu. L'idée de la réduire en pâtée pour mon chien Lucky était bien plus que tentante à cet instant. Merde. Elle avait réussie à me déstabiliser. Tout en secouant ma tête, j'essayai de reprendre mes esprits et de me calmer. Elle savourait sa victoire mais qu'elle ne le crie pas trop tôt car la gagnante allait bientôt changer à nouveau. « Quelque chose ne va pas, love ? » Elle me souriait d'un air angélique, je lui souris à mon tour mais d'un air un peu plus De Pablo, plus diabolique. Je me levais et sans même un mot, je défis la fermeture éclair de ma robe pour la laisser tomber au sol. Ne restant qu'en sous-vêtements de couleur noir. Je prie la robe de chambre blanche de Leah qui était sur le canapé et l'enfilait sans même lui demander la permission. Je me rassis sur le canapé pour finalement boire une gorgée de mon ice tea. Elle semblait être pétrifiée, apparemment elle ne s'attendait pas à ce que je fasse une telle chose. Comme si Antonella de Pablo allait se laisser abattre aussi rapidement. « La prochaine fois que tu me mouilles Ángel pour entrevoir mes sous-vêtements, tâche de vérifier que la robe, qui coûte plus chère que ta ridicule suite à l'hôtel, soit blanche. Ensuite bébé, love c'est overused. Il est temps de mettre à jour de ton vocabulaire ainsi que tes ridicules méthodes pour parvenir à tes fins. » Elle bouillonnait à son tour alors que j'affichais un sourire cruel. Ce n'était pas une quelconque collégienne à qui elle faisait face, c'était à moi. Et j'étais une adversaire de taille. Ces petits numéros d'adolescente, je les avais déjà fais et refais. Malgré qu'elle soit énervée, je perçus une lueur d'envie dans ses yeux qui me laissait deviner qu'elle avait tout de même apprécier le spectacle. En reposant mon verre sur la petite table, le haut de la robe glissa, révélant mes épaules nues. Je fis mine de pas y prêter attention. De plus, la robe de chambre en soie était bien trop courte et laissait apercevoir mes bas et mes genoux. « Je m'excuse pour la blague du baiser mais écoute moi, tu me dois la vie blondasse. Tu as une dette envers moins alors le moins que tu puisses faire, c'est me laisser te connaître un peu plus que ça. C'est qu'on a malheureusement pas tous la chance d'avoir une page à nous sur wikipédia, tu comprends. »

« Très excitant la page wikipédia. Perso, je préfère apparaitre dans les magasines plutôt que d'apparaitre dans la vitrine la plus vu par les geeks du monde. Pas mon style, désolée. Oh, et le blondasse, t'évites, ça fait très salope pour le coup. Ce que tu n'es évidemment pas. » Mon sourire se fit plus grand, surtout lorsque j'aperçus un magazine du coin de l'oeil posé sur une table, un magazine dans lequel j'apparaissais bien évidemment. Je ne relevais pas. Elle le savait déjà car elle l'avait de toute évidence feuilleté. Il était normal, après tout, que la fille d'un grand homme d'affaires argentin apparaisse dans les magazines du pays. Voire d'ailleurs. Moi et mon frère étions une attraction avec nos frasques et nos réussites pour les journaux à scandales. Il ne se passait pas de vacances sans qu'elles n'apparaissent sur un bout de papier. Les yeux de mon interlocutrice se posèrent sur mes jambes découvertes, ce qui ne m'échappa pas. Il fallait qu'elle résiste, sinon ce serait trop vite gagné. Et puis si elle cédait de suite, elle ne pouvait être mon égale car elle serait au contraire une fille bien trop facile. « Pourquoi ? T'en as rien à foutre des gens, alors qu'est-ce que tu me veux ? » Je te veux toi ma petite. Une seule nuit avec toi et après dieu merci je n'aurais plus à te reparler. Plus de salive gaspillée, nada. « Mauvaise réponse, si je n'en avais rien à foutre des gens, je ne t'aurais pas sauver l'autre soir. » Je lui fis un sourire angélique qu'elle détesta. Elle prit ma réponse comme un couteau qu'on enfonce d'avantage dans une plaie. Tant mieux, de toute façon j'étais là pour me la faire, pas pour être amie avec elle. Enfin je crois… Elle passe sa main dans ses cheveux blonds et décroisa ses jambes. Au moins, elle avait le mérite d'être belle. Ça, je ne pouvais le nier. « Ce n'est pas comme ça que tu arriveras à me connaître. T'as peut-être tes petits toutous à toi, à qui tu fais faire ce qui te prend par la tête, mais moi, tu ne m'auras pas. Pas comme ça, en tout cas. » Qu'elle était jalouse. Et qu'elle s'estimait un peu trop. Elle devrait savoir qu'il a toujours une façon de corrompre les gens, toujours. Je t'aurais petite naïve, tu verras. Et tu feras tout ce que je t'ordonne de faire. « Tu sais si tu veux un toutou, il suffit de m'en demander. Je t'en offre autant que tu en souhaites. Ils vendent ça comme des petits pains en Argentine. » Aucune de nous ne parla par la suite. Nous nous sommes contentées de nous regarder l'une à l'autre. Moi me mordillant la lèvre tout en lui souriant. Elle devait venir, il fallait qu'elle vienne. Et elle vint. Elle vint jusqu'à moi, me tendant sa main, que je pris avec un énorme sourire. Le jeu avançait. Elle plaqua ses lèvres sur les miennes, donnant ainsi un tout autre tournant à notre relation. Elle l'avait fait, cette fois-ci, de son propre gré. Je la fis attendre un peu avant de prendre part au baiser. Immisçant ma langue entre ses lèvres pour trouver la sienne. Non ça n'allait pas, ça allait trop vite. Elle tramait quelque chose, c'était certain. Elle ne pouvait pas me décevoir ainsi, elle n'avait pas le droit. Elle sourit légèrement pour elle-même, ce qui ne m'échappa pas. J'avais bien misée, mes espérances sur la petite blonde était de retour. Elle préparait bien quelque chose. En plaquant sa main dans son dos, elle rapprocha nos corps en ne laissant aucun centimètre nous séparer. Lentement nous nous mires à marcher à reculons, elle me conduisant. Elle espérait certainement que je sois assez naïve pour penser qu'elle me conduisait vers son lit. J'avais une bonne mémoire photographique et je savais que c'était pas vers le lit mais vers la porte qu'elle me conduisait. Pas bête cette Leah. Je fis semblant de rien et fit descendre mes lèvres sur son cou pour y déposer des baisers, ce qui je savais allait faire naître un certain besoin en elle. Car j'y laissais mes marques, je marquais mon territoire. Ce poison allait lentement l'envenimer jusqu'au point où elle ne fera que penser à moi même lorsqu'elle souhaitera ne pas penser à moi. Même après que je l'aurais larguée, non sans l'humilier. Elle encadra mon visage de ses mains, me forcent à me relever pour retrouver ses lèvres. Elle pensait certainement que ces sourires d'une future victoire m'échappait mais ce n'était pas le cas, je lisais en elle comme si je l'avais moi-même fais. Elle ouvrit la porte, nos langues toujours ne faisant qu'une et osa même poser quelques doigt au-dessus de ma poitrine, tout en me faisant reculer de plus en plus vers l'extérieur de sa suite. Cependant avant même qu'elle ne s'y attende, avec l'aide d'un coup de rein, je fis basculer nos positions, la laissant elle à l'extérieur et moi dans la chambre. Je lui mordis la lèvre inférieure avant de la pousser et de lui claquer sa propre porte au nez. Tout en prenant soin de la fermer avec le verrou. « Le coup de la porte, ça a aussi était fait et re-fait. Tu ne pensais tout de même pas m'avoir avec un truc que j'ai déjà fais un million de fois, ma petite chérie. » Devinant sa rage, elle se mit à taper de plus en plus fort contre la porte, menaçant d'appeler le service de l'hôtel si je n'ouvrais pas de suite. Je repérai son macbook encore en veille et l'ouvrait pour fouiller son historique internet. « Mais bien sûr. Oublie pas de leur dire que c'est Antonella de Pablo qui est dans ta chambre et tu verras comment ils vont t'ouvrir mon amour, il me donnerait la clé si je leur demandais. » dis-je ironiquement. « Espèce de… NELLA, OUVRE CETTE PORTE TOUT DE SUITE ! » Elle était folle de rage. Si la porte était ouverte, elle m'aurait dévorée sur le champs. Un sourire naquit au coin de mes lèvres lorsque je vis que ma belle avait bel et bien fait des recherches sur moi. Je refermais le macbook pour aller jusqu'à sa chambre où des magazines étaient empilés parterre. Mon dieu quel bordel. Un magazine était sur son lit encore défait, je m'y assis et j'ai poussé un cri de joie lorsque j'ai vu qu'il était ouvert sur une page où moi et mon frère étions. Photos de nos dernières vacances à Rome. « NELLA ! » Je soupirais, me levant d'un grognement pour aller jusqu'à la porte. « C'est bon, c'est bon. J'arrive bébé. » Après avoir prit une bonne inspiration, j'ouvris la porte. « J'tai manquée mon ange ? » Elle rentra dans la pièce et claqua la porte derrière elle. Bouh, qu'elle était furieuse. Elle s'approcha rapidement de moi pour me coller ce que j'appelle une gifle. J'attrapai sa main au vol pour l'en empêcher, elle leva l'autre mais c'est avec la même faciliter que je parvins à tenir son poignet de la main. Je la plaquais d'un geste rapide contre le mur, en la tenant toujours entre mes mains. « J'adore ton historique de navigation sur mozilla et les petits magazines sur ton lit tu sais. Qui sait pourquoi ils se trouvent là-bas. Ça doit être impressionnant de me voir en vrai non ? Je parie que tu t'attendais à tout sauf à ça. Ce n'est pas faute d'avoir essayer d'être gentille avec toi. Oh et j'étais sérieuse pour les toutous, si tu veux une bonne je me ferais le plaisir de t'en trouver une. Je t'aime bien tu sais. »

J'étais désormais comme la peste pour elle, j'en avais conscience. Mais ça valait la peine, surtout que maintenant j'étais certaine qu'elle était inévitablement folle de moi. Enfin du moins qu'elle avait des vues sur moi, n'exagérons rien. « Lâche moi. » Mais je n'en fis rien. Au contraire, je souriais, serrant d'avantage mes mains sur ses poignets. Cependant la vue que j'avais sur son décolleté était bien trop forte pour ne rien faire du tout. Une de mes mains lâcha un de ses poignets pour se poser sur sa joue. Lentement, je fis glisser mes doigts sur sa peau douce jusqu'à son cou. Je sentais son coeur battre vite et sa respiration couper. Le simple fait de la toucher lui faisait perdre tout ses sens. Mes doigts tapotèrent doucement l'endroit où je lui avais fais des baisers plus tôt, elle frissonna. Je devinais alors qu'elle aimait être touchée à cet endroit et que désormais, elle m'appartenait. Même si elle s'entêtait à le nier. Ma main alla jusqu'à sa poitrine, du moins légèrement au dessus. Je n'avais pas l'intention d'aller à l'encontre de sa volonté, ce n'était pas dans mes principes. Elle était prise au piège, telle un petit agneau. Elle était prise dans mon piège. Je souris à cette pensée. Leah devait se demander si j'allais oser aller plus loin, si j'allais oser lui faire du mal. Après avoir fait quelques cercles sur sa peau, ma main se reposa autour de son poignet. Nous nous regardions, c'était assez intense comme moment. Elle était partagée entre l'envie de pleurer, l'envie de me réduire en pâtée et l'envie d'aller plus loin. Elle soupira face à mon silence pesant. « Oh oui, j'ai passé mes soirées à regarder des photos de toi. » me susurra-t-elle à l'oreille. Hum… Juste regarder ? J'attendais plus. Bien plus d'elle. Mais c'était déjà un début, au moins elle avait le mérite de m'avoir confesser une telle chose. Même si je n'avais jamais pensée qu'elle serait aussi facile. « Hum… C'est cool tout ça. Très cool. » Car dans un sens, cela me flattait. Elle avouait de nouveau son attirance. Elle n'avait pas chercher d'informations sur moi, elle avait regarder de photos de moi. Elle m'avait regardée. Même si c'était bien trop gros pour que je crois qu'elle n'ait fais que ça avec mes photos. « Tu permets ? » Elle était énervée. Et continuait à prétendre qu'elle souhaitait que je la lâche. Alors que je savais que la seule envie qu'elle avait, c'était de retrouver mes lèvres. Elle m'agaçait à toujours se cacher derrière de prétextes. En un soupir, je la lâchais. Sans un mot, elle se dirigea vers la baie vitrée et retira sa robe. Ne restant qu'en sous-vêtements d'une couleur identique aux miens. Je ne pus m'empêcher de siffler. Décidément, elle était, vraiment, vraiment pas mal. Toujours silencieuse, elle fondit dans la piscine et remonta à la surface pour se plaquer contre le rebord de la piscine, en me regardant. Dieu qu'elle était sexy. De fines gouttes perlaient de ses cheveux à son visage. « Barre toi, ou reste. Ça m'est égal. Tu ne m'auras pas. » Je ne pus m'empêcher de rire, qu'elle était culottée. « Graouu. Quelle allumeuse tu fais, on dirait une réplique toute droit sortie d'un vieux film. » Elle me releva pas. Je me suis dirigée jusqu'à la cuisine pour nous servir deux verres de whisky. Je lui tendis le sien et je m'assis sur le rebord de la piscine en entourant son corps de mes jambes. « Ensuite, je n'ai clairement pas l'intention de coucher avec toi. Jusqu'à présent, tu es la seule qui m'a sautée dessus. Je n'ai fais que répondre à tes avances par politesse. Oublions l'autre soir, ce n'était qu'une blague de mauvais goût. Saches juste que je te forcerai à rien, que tu fais ce que tu veux, de ton plein gré. Mais que non, je ne coucherai pas avec toi. » Je fis balancer mes deux jambes dans l'eau autour d'elle. Quelle menteuse je faisais. « Du moins pas aujourd'hui, car ce serait dommage de laisser un aussi beau corps que le tien de côté éternellement. » lui murmurai-je à l'oreille. Je devinais son sourire, toutes les filles aiment les compliments, c'est naturel. « Plus sérieusement, je te suis pas. Qu'est-ce que tu me veux ? » Je souris. Abaissant ma tête pour déposer de doux baiser sur son nouvel endroit fétiche. L'endroit où j'avais marquer mon territoire. Elle appréciait mes caresses car elle ne me dit rien, profitant simplement de l'instant présent. Je remontai jusqu'à son oreille pour laisser rapidement glisser ma langue sur le lobe de celle-ci. Je bu une gorgée de mon verre ensuite. « Hum… Mes intentions sont honorables. Écoute, ce n'est pas tous les jours qu'une femme comme toi débarque à Buenos Aires, à vrai dire je pensais être l'unique avant ton arrivée. Tu est hautement placée dans mon estime ma chère Leah. Crois-le ou non. Je pensais que l'on pouvait être des amies… avec quelques arrangements si tu le souhaites. Car il est très clair que je te plais. »

Évidemment et comme je m'y attendais, elle ne me cru pas. Elle s'éloigna tout en riant. Seule une ingénue aurait cru que mes intentions pouvaient réellement être honorables. Une personne d'un aussi grand rang que le mien avec un tel passé ne pouvait avoir de bonnes intentions. C'était contre nature. « Pitié. Parce que tu crois que tu me plais ? C'était tout simplement de l'amusement. » À d'autres. Elle pouvait ne pas croire à mes dires mais là c'était du mensonge pur. Je lui plaisais, elle ne faisait que se mentir à elle-même. Si je ne lui plaisais pas, pourquoi aurait-elle alors fait autant de recherches pour moi ? Encore mieux, pourquoi continuait-elle à se jeter sur moi comme elle venait de le faire maintenant ? Elle s'était mise sur ses coudes pour plaquer de nouveau ses lèvres sur les miennes. Et après, c'est moi qui l'harcèle ? Mais qu'elle embrasse bien. « Juste un jeu, bébé. » Et tu n'as pas idée. Alors qu'elle replongea sous l'eau et mon sourire s'agrandit. Elle pensait avoir créer un jeu sans avoir conscience qu'elle était déjà le mien. J'avais hâte de voir sa tête lorsque mon jeu prendrait fin. Elle revint et m'enleva mon verre de la main pour le poser sur le rebord de la piscine. Leah m'entraîna à l'intérieur en serrant sa main sur mon bras. « Hum, juste un jeu hein ? » Elle ignora ma question et m'enleva lentement la robe de chambre en souriant. Je me mordis la lèvre inférieure, ne quittant pas ses yeux. Une fois son travail fait, elle jeta la robe blanche hors de la piscine. « C'est mieux comme ça. » Évidemment que c'était mieux, j'étais en sous-vêtements. « On dirait que tu as fais ça tout ta vie. » Lui soufflai-je à l'oreille. Elle s'éclipsa aussitôt, disparaissant sous l'eau pour réapparaître juste derrière moi. Elle cala sa tête juste dans le creux de mon cou et entoura mon ventre de ses mains. Une vilain sourire naquît au coin de mes lèvres. « Alors comme ça, tu veux apprendre à me connaître ? » Ses fines lèvres vinrent déposer de légers baisers sur mon épaule. Je laissais tomber ma tête en arrière, pour qu'elle puisse me voir dans les yeux. « Aussi tentant que ça puisse être, je ne vais pas coucher avec toi aujourd'hui. » Elle n'était pas de cet avis puisqu'elle me força à me retourner pour lui faire face et me plaqua au bord de la piscine tout en collant ses lèvres sur les miennes. Caressant sa lèvre contre la mienne. « Hum ? » Ma main se posa sur la bretelle de son soutien-gorge. Ce contact la fit frissonner. Je la baisais légèrement pour finalement la remettre correctement. « Tu sais que tes préliminaires sont très tentantes ? » Ma main vint lécher son cou jusqu'à son oreille. Je me libérai de son étreinte. « Mais non. On a tout notre temps. Pas aujourd'hui. J'ai déjà quelque chose de marquer de toute façon et bien que ce soit agréable, je ne suis pas une énorme fanatique du sexe rapide. » Avec l'aide de mes coudes, je sortais de la piscine pour me rassoir et boire une nouvelle gorgée de whisky. « J'aimerai vraiment te connaître mieux Leah avant que cela prenne une telle ampleur. Comme je te l'ai dis, je souhaite être ton amie et ce genre d'histoires, ça finit toujours par foutre la merde entre deux amies. Te voir retourner à Boston bien trop vite me briserait littéralement le coeur. » Je lui fis signe de revenir près de moi et elle accepta, soupirante. Je déposai un baiser sur sa joue pour la rassurer. « Patience ma belle, je peux t'assurer que tu ne seras pas déçue. »