Mi niña, no llora. Sé fuerte ❆ Anna Maria

Citation :

ANNA MARIA SANCHEZ
feat Natalie Portman

Spoiler:

Citation :

À nos vies de merde, dans ce monde de merde, qui tire à sa fin.
film Hell

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→ FACELOOK.
Nom, prénoms: Sanchez, Anna-Maria. Évidemment, il ne s'agit pas de son vrai nom puisque la jeune femme n'est pas originaire du Mexique. C'est un homme qui l'a renommé ainsi, son ex-petit ami et le chef du gang auquel la jeune femme appartient. Son véritable nom de famille, elle préfère l'oublier. Quand à son prénom, Marie, personne ne le connaît.
Age, date et lieu de naissance: 26 ans. Floride, États-Unis
Métier: Essentiellement prostitué pour le compte du gang auquel elle appartient. Souvent, on lui demande d'user de ces charmes pour attirer un homme à l'écart afin qu'il soit exécuté. Ce n'est pas un choix, ce n'est pas son choix. Pour faire court, disons que c'est elle ou les autres. En dehors de ces activés, elle n'a pas vraiment de job fixe. La jeune femme fait des petits boulots à droite et à gauche, essentiellement en tant que serveuse.
Groupe: Bloody'ghents

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→ MINDSET.

Des cris s’élèvent au bout d’une rue étroite et apparemment déserte. Il est tard, il fait étonnamment frais pour une soirée de juin. Et pourtant, un homme et une femme se tiennent là et se disputent violemment. Il est question d’enfant et de mariage. L’homme ne semble pas d’accord et repousse brusquement sa compagne avant de l’abandonner seule, au beau milieu d’une nuit sombre et sans étoile. Nous retrouvons cette même femme deux jours plus tard dans son appartement, un endroit petit et simple mais qui possède un certain charme. Elle se nomme Elena et l’homme qu’elle aime vient de la quitter en apprenant sa grossesse d’environ trois mois. Il ne veut pas de cet enfant, refuse d’assumer ses responsabilités et les belles années qu’il lui reste encore. Elena pleure depuis son départ, elle pleure sans pouvoir s’arrêter, elle pleure alors que plus une larme ne s’écoule. C’est le chaos dans sa tête où ses pensées tournoient et s’entrechoquent sans cesse, menaçant de se briser à chaque instant. Elles tournoient tellement vite, qu’il lui est impossible d’en saisir le sens. C’est le chaos dans sa tête, à en devenir folle. La jeune femme a oublié le prénom qu’elle avait choisit pour son enfant. Elle ne lui parle plus de sa voix claire et chantante, non elle l’interpelle durement en l’appelant systématiquement Toi ! C’est un parasite, un insecte, une erreur qui lui a tout enlevé. Elena refuse de vivre sans lui, elle refuse de vivre avec lui. Elle se lève subitement, ouvre une armoire et en sort une bouteille d’alcool. Elle porte le goulot à sa bouche et boit frénétiquement. Elle boit encore et toujours, elle boit à en crever. Son cœur va éclater. Le soleil la surprend le lendemain matin, Elena peste contre une migraine atroce qui refuse de partir. Elle se sert un verre de whisky sans oublié d’y mettre un caché pour sa tête et porte une cigarette à ses lèvres en attendant qu’il se dissout. Les semaines passent, le cœur de la jeune femme s’est asséché. Il est craquelé de partout, il manque même des bouts à certains endroit, on dirait du crépit qui s’effrite. Elle s’observe longuement dans un miroir, ne peut détacher son regard de son ventre rond comme un ballon. Elle passe doucement la main dessus, ses caresses se font plus insistantes, elle appuie, de plus en plus fort puis finit par le rouer de coups en poussant des cris désespérés. Si tu meurs, il reviendra. Mais les mois passent et le bébé est toujours là, il s’accroche, il veut vivre. Neuf mois plus tard, il pousse son premier cris. --- Pendant une courte période de ma vie je me disais que maman m’aimait même si elle ne le montrait pas. Je n’était qu’une enfant alors, encore naïve, ne connaissant rien des dures réalités du monde dans lequel j’étais née. J’ai vite cessé de demander où était mon père et qui il était, c’était un sujet tabou et je l’apprit à mes dépends. Quelques années plus tard je ne me posais plus aucune question. Ma mère ne me portait aucun amour, les marques sur mon corps ne manquaient pas de me le rappeler et mon père qui s’est enfin montré un jour, a prit les jambes à son coup en voyant l’état de celle qu’il avait abandonné et ne se sentant toujours pas capable d’assumer le fait d’avoir une fille. Aujourd’hui je ne compte même plus le nombre de bouteilles qu’elle descend en une journée, ni celui des paquets de clopes qu’elle vide à vitesse folle. Mais ça, tout le monde s’en fou ! --- La musique se termina. Un lourd silence résonna étrangement comme si elle était en apesanteur puis, doucement, le son des voitures qui passaient en continue non loin de là lui parvint. Quand ce son s’amplifia jusqu’à devenir un bourdonnement, Marie qui était resté immobile de longues minutes sembla sortir de sa torpeur. Elle se secoua légèrement et grimaça en sentant des fourmis courir le long de ses jambes. Une petite brise joua quelques instant avec ses cheveux et s’en fut aussi soudainement qu’elle était apparue. L’adolescente remit d’un geste machinale une mèche derrière son oreille droite et consentit à se lever non sans pousser un soupire de résignation. Elle ne pouvait rester plus longtemps sur ce banc, elle le savait et cela resserra l’étau qui lui barrait la poitrine. Il fallait bien rentrer un jour même si ce qui l’attendait été loin, très loin de la réjouir. De plus, le soleil déclinait dangereusement dans un ciel orangé, abdiquant face à la nuit qui commençait petit à petit à gagner du terrain. Marie rangea donc son mp3 dans son sac à dos et prit le chemin du retour, mais sans se presser. Elle marcha en prenant son temps, le nez baissé sur ses pieds sans se préoccuper du monde qui l’entourait , rassemblant toute sa concentration pour faire les plus petits pas possible. Elle ne levait son regard que pour vérifier qu’elle pouvait traverser sans danger à un embranchement ou passage piétons. Cependant, l’adolescente avait eu beau marcher le plus doucement possible, il lui sembla que cela n’avait prit qu’une poignée de secondes. En traversant le petite et étroite allée qui menait à la porte d’entrée, Marie imagina ce qu’elle trouverait avec force détails. D’abord, elle enfoncerait les clés dans la serrure puis les tournerait pour ouvrir la porte. Elle marquerait alors une pause qui lui servirait à prendre une inspiration de courage, car il lui en fallait pour affronter la réalité. Une fois cela fait, comme à son habitude, la porte s’écartera en gémissant, s’ouvrant sur un couloir sombre à cause des volets continuellement fermés. Elle entrerait, enlèverait ses chaussures une à une avant de les aligner contre le mur. La maison aurait une odeur de renfermé car jamais elle n’était aérée, du moins, toutes les autres pièces qui n’était pas sa chambre. Elle se rendrait ensuite dans le salon où elle s’arrêtera un instant pour que sa vue s’habitue à la semi-pénombre. Lorsque se sera le cas, la jeune fille regrettera alors amèrement sa précédente incapacité à ne rien voir. En soupirant, elle jetterait son sac sur le fauteuil le plus proche et irait vérifier si sa mère amorphe et allongée de tout son long sur le canapé respirait toujours. Bien sûr qu’elle respirait. Ensuite elle lui enlèverait des mains la bouteille d’alcool vide pour la placer avec les nombreuses autres sur la table qui prenait sordidement l’apparence d’un cimetière de verre. N’oublions pas la cigarette non fumée et entièrement consumée présente entre son index et son majeur gauche. Pour la millième fois au moins, elle se demanderait comment sa mère avait fait pour ne jamais foutre le feu à la maison. Dernière étape, la couvrir et filer à la cuisine pour préparer le repas avant qu’elle ne se réveille. Marie tira une dernière bouffée de sa cigarette puis la laissa tomber au sol avant de l’écraser de son pied. Elle ferma les yeux, profitant des effets réconfortant de la fumée puis entra. Tout se passa comme elle l’avait prévu à quelques détails prêt. L’adolescente ne la trouva pas sur le canapé mais par terre, la tête dans une flaque de vomis. Cela arrivait parfois. Elle fut tentée pendant quelques secondes de la laisser là, dégoutée et tout se qu’elle représentait. La scène était plus que pathétique et aucun mot n’existait pour traduire ce « plus que pathétique ». Mais elle ne put s’y résoudre… Après tout c’était sa mère. Marie la souleva avec énormément de mal mais finit par y arriver, glissant son épaule droite sous son aisselle gauche, elle commença sa longue route vers la salle de bain. A mi-chemin sa mère poussa un gémissement et ouvrit les yeux, elle regarda quelques instant autour d’elle complètement déroutée puis se dégagea en poussant un cris de protestation. Marie ne disposa alors plus du soutient de sa fille et perdit l’équilibre, tombant lourdement par terre. Furieuse, elle foudroya l’adolescente du regard et cracha hystérique Qu’est ce que tu fais ? Qui ta demandé de me déplacer ? Pas le moins du monde impressionnée et habituée à sa colère, Marie laissa passer quelques secondes et répondit stoïquement Je t’ai trouvé dans ton vomis et j’ai eu pitié de toi, tu pues maman. Le visage pâle d'Elena vira au rouge écarlate et ses yeux s’agrandir face à l’affront que venait de lui faire la chose qui vivait avec elle depuis des années. Le parasite qu’elle tolérait malgré son envie de le foutre dehors et de ne plus jamais le revoir. La femme, qui ressemblait plus à un squelette qu’à une femme, s’aida du mur pour se relever et approcha lentement de la jeune fille Comment oses-tu me parler sur ce ton ? Comment oses-tu après toutes les choses que j’ai faite pour toi ? Je t’ai donné la vie et permis de vivre dans ce monde. C’EST GRÂCE A MOI QUE TU VIS ET NE T’AVISE PAS DE L’OUBLIER !. Elle se trouvait nez à nez avec sa fille, tremblante de rage, lui envoyant des postillons qu’elle ne contrôlait pas. Néanmoins, cela n’empêcha pas Marie de répliquer calmement Et quelle vie ! Je peux savoir la nature exacte de " toutes ces choses que tu as faite pour moi " ? Je serais curieuse d’entendre ta réponse, toi qui ne sait rien faire d’autre que boire, te pisser dessus et dormir dans ton propre vomis ! S’en était trop, la goutte d’eau qui fait déborder le vase. Le coup partit, suivit d’une rafale d’autres, encore et encore, toujours plus fort. L’adolescente ne répliquait jamais, elle se contentait d’encaisser sans broncher, cela aurait servit à quoi ? Elle ne pouvait pas partir, pas pour l’instant. Elle se protégeait cependant, se recroquevillait, amortissait quelques coups puis l’enfer cessa quand sa mère tomba à nouveau. L’alcool ne nourrit pas le corps mais l’affaiblit. Haletante, Elena se traina, décrétant que c’était loin d’être finit. Mais le jeune fille craqua et s’enfuit en courant sans tenir compte des cris de protestation de sa mère. Elle ouvrit violemment la porte et sortie sans prendre la peine de la refermer. Marie couru, elle couru jusqu’à une maison située au bout de la rue et sonna, à bout de souffle. Un jeune homme aux yeux bleu, un bleu incroyable qui faisait chavirer l’adolescente, ouvrit presque aussitôt. Marcus la dévisagea, remarquant l’équimose à côté de son œil gauche et le sang qui s’échappait d’une de ses lèvres fendue. Sans un mot il ouvrit en grand la porte et s’écarta. Maman, ne m’as-tu jamais aimé ? Cela n’a plus d’importance aujourd’hui. Je pars. --- Jamais la nuit ne lui avait parue aussi noir, les ténèbres aussi denses et les étoiles aussi brillantes. Au beau milieu de la nuit, là toute seule, au bord d'une route, elle n'a pas peur. Non, pour la première fois de sa vie, Marie se sentait libre. Une douce euphorie guidait ses pas, une joyeuse excitation brillait dans ses grands yeux écarquillés. Des phares se rapprochent, elle bat des paupières un instant éblouit, la vitre s'abaisse. Hey gamine, où tu vas comme ça ? Son cœur manque un battement, son souffle s'accélère. Marie mordille sa lèvre inférieur d'un air songeur, il faut bien choisir, ne pas se tromper. Sa première décision. L'homme s'impatiente. Mexique, je vais au Mexique. Traverser la frontière, commencer une nouvelle vie. Monte, je t'emmène. L'adolescente n'hésita même pas, elle sauta littéralement sur son siège et claqua la portière sans un regard en arrière. Une chose était sûre, elle ne s'arrêterait certainement pas au Mexique, il lui fallait découvrir le monde, partir loin. Toujours plus loin.

Citation :

- Tu sais ce qu’on trouve quand on cherche du sang ? - Quoi ? - Du sang.
film X-men origins

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→ CURRENT IDEAS.
Comment concevez-vous l'idée de la violence dans les rues de Buenos Aires ? En avez-vous été un jour la victime ou bien l'auteur ? La violence est mon quotidien, imaginez l’ironie de la chose si je vous dit qu’elle était ce que je voulais tant fuir il y a plusieurs années. Aujourd’hui je la vois partout, je suis à la fois sa victime et celle qui la provoque. Parfois j’ai l’impression de la servir et même si j’ai honte de le dire à voix haute, j’avoue que m’y suis résignée. Peut être que quelque part, tout au fond de moi, existe encore un reste de cette volonté qui me poussait autrefois à vouloir arrêter tout cela… Je ne sais pas, je ne sais plus. Cette violence me fait souffrir ainsi que les habitants de cette ville. Elle nous laisse de profondes séquelles apparentent ou non. Elle est dévastatrice. Oui. Voilà ce qu’est la violence à Buenos Aires.
Depuis combien de temps vivez-vous à Buenos Aires et vous habituez-vous bien à la vie quotidienne en Argentine ? Je me suis enfuie de chez moi quand je n’étais encore qu’une adolescente. A seize ans, je claquais la porte sans hésitation à une mère alcoolique qui ne supportait plus ma vue et à un père que je n’ai jamais connu. La vie ne m’a jamais fait de cadeau à l’époque et force m’ait de constater qu’aujourd’hui non plus. Je pensais pourtant être enfin heureuse, sur le chemin menant vers la liberté et le bonheur, vers un monde nouveau pour moi. Quand je débarquais à dix huit ans en Argentine, je découvris une ville incroyable et en tombait amoureuse. Amoureuse d’un homme en particulier, qui m’apporta autant d’amour qu’à présent de souffrance. Ainsi le matin je me lève, je marche dans la rue, je regarde les gens, je parle avec eux et fait ce qu’on me demande… Tout cela en ayant perdu le goût de vivre et en espérant le retrouver un jour, ayant trop peur de fermer les yeux pour toujours.
Comment expliqueriez-vous cette violence qui anime la ville depuis des années ? Que serait le monde sans violence ? Sans elle, l’homme serait-il capable de se rendre compte à quel point la vie est précieuse ? Je ne dis pas qu’elle est normale, qu’elle a sa place dans ce monde et je ne la soutient pas. Loin de là. La vérité est que je n’ai aucune explication. Pourtant je sais qu’un jour j’en avais une, ou plutôt des suppositions. Maintenant, je ne sais plus.
Appartenez-vous à un gang qui vivifie Buenos Aires et comment percevez-vous cette guerre des gangs ? Je me retrouve sans le souhaiter en plein cœur de la guerre des gangs, plusieurs fois j’ai tenté de partir, d’échapper à tout ceci. Et plusieurs fois on m’a retrouvé et ramené. Il ne veut pas me laisser partir, il veut me voir chaque jour et constater avec plaisir que je sombre de plus en plus. Il veut être là quand j’aurais touché le fond et me le faire savoir en personne. On m’oblige à servir cette guerre, on m’oblige à les aider à l’entretenir. Cette guerre des gangs c’est mon quotidien. C’est ma vie. C’est mon enfer.

Bienvenue, je suis contente que tu aies pris Natalie, finalement. Je te la réserve !

Natalie d'amour BIENVENUE.

FLO merci ma grande avec l'idée de personnage que j'ai eu, je ne pouvais résister à un tel forum !

RUSTY merci beaucoup !

SMASHOU + MILA merciiiii

Validée.