| | | welcome to the machine [TAMARA] |  |
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Matis Elardi
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| Sujet: welcome to the machine [TAMARA] ![welcome to the machine [TAMARA] Empty](https://2img.net/i/fa/empty.gif) Dim 12 Sep - 14:24 | |
| « Petit salopard, tu vas me faire croire que tu ne voulais pas tout faire foiré? Je vais t’éclater la tronche!! » gueula-t-il tout en me postillonnant à la figure. C’est probablement ce qui me dégoute le plus. Bon je récapitule. J’ai fais des balles médiocres parce que je déteste ce mec. J’espérais réellement qu’il devienne infirme, qu’on ne me soupçonne pas et voilà. C’était stupide, mais ce connard a fait exploser mon garage il y a un an, et je crois avoir plusieurs bonnes raisons de le mépriser. « C’est pas ma faute à moi si tu ne sais pas te servir d’une arme. » « Je vais te faire bouffer tes balles espèce d’ordure. » Hm, vous croyez que ce sont des menaces en l’air? Il m’a envoyé valser contre la table et il m’a ouvert la bouche de force pour entrer la majeure partie de son fusil, cognant contre ma gorge, me procurant des hauts le cœur. « Alors, tu aimes ça sucer mon fusil, lopette? » Et joignant gestes à la parole, il effectue un mouvement plus que pervers dans ma bouche. Quelques rires viennent déranger le silence de l’endroit puis une main se pose sur l’épaule du gars. Je ne sais pas trop ce qui s’est dit, je me voyais assez en train de crever en ce moment. Il me relâche, me frappe à quelques reprises dans le ventre et me laisse là. Il me menace, des trucs que je n’entends pas puis tout le monde part. Je suis encore une fois amoché. Je ne fais pas le poids contre eux. Lorsque je suis finalement capable de me remettre debout, je retourne vers la maison. J’ai la lèvre ensanglantée, je me tiens le ventre et j’ai de la difficulté à avancer. « Tamara n’y verra que du feu » murmurais-je en soupirant. Elle sera inquiète évidement, et moi, je n’ai encore une fois, rien à répondre. Je pousse un juron avant de déverrouiller la porte et entrer. Il doit être environ quatre heures du matin. Elle dort habituellement à cette heure là. Alors si j’ai de la chance, je vais pouvoir me glisser dans la douche et essayer de dissimuler mes blessures. Elle est loin d’être idiote et elle verra tout, mais si je n’ai pas le visage ensanglanté c’est déjà moins inquiétant. Je pousse la porte de la salle de bain et j’allume la lumière. Je n’ai jamais eu aussi peur de toute ma vie. « Merde Tamara! Tu veux me tuer??! » lançais-je d’un air dépité. Elle se trouvait là. Il y a bien des choses que j’aurais pu remarquer, elle semblait dans un drôle d’état, peut-être un peu nauséeuse. Mais il y a tellement de choses dans ma tête que rien d’autre n’a d’importances. Détrompez-vous, j’adore ma copine, j’étais un gars très attentionné. Mais ce serait mentir que de dire que je le suis toujours… Voilà, elle est là, je suis dans un état lamentable, on va encore s’engueuler non? Parce que je suis un imbécile qui n’est pas capable de gérer ma vie. Notre vie. Je crois que je vais devenir fou avant mes quarante ans. Je fixe la jeune femme d’un air dépité puis je redeviens vite froid et cachotier. Je ne voulais surtout pas qu’elle me voit ainsi, et je ne croyais pas tomber sur elle dans la salle de bain à cette heure. Mais elle a le droit d’aller pisser à l’heure qu’elle veut… « Tu ferais mieux d’aller dormir… » dis-je sèchement tout en agrippant une serviette pour me nettoyer la figure. | |
| | | | Tamara Alcorta
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| | Sujet: Re: welcome to the machine [TAMARA] Dim 12 Sep - 15:30 | |
| Vingt-et-une heures, je finissais le travail. Mon boulot de diététicienne ne me transportait plus du tout en ce moment. Je n'avais qu'une seule chose en tête, ou plutôt une seule personne, Matis. Depuis plusieurs semaines, notre couple était en train de tomber en lambeaux. Il ne rentrait plus le soir, ou alors très tard dans la nuit. J'étais toute seule, j'étais désespérément seule. La raison pour laquelle tout cela se passait me mettait d'autant plus en colère, mais ça, c'est une autre histoire. Je rentrais donc à la maison, dans notre appartement qui était comme à son habitude vide. Il y avait moi, et le chat. De quoi croire que je suis célibataire non ? Je poussais donc la porte et la referma derrière moi. « Matis ? » J'attendis trois secondes, pas de réponse. Étonnant. Je soupirais et balançais mon sac à main de colère qui alla s'écraser contre le canapé. Le chat sursauta et partit en direction de la chambre. Décidément, tout le monde me quittait en ce moment. Je me dirigeais vers le coin salon afin de ramasser mes affaires qui s'étaient déversées sur le sol. Je remis tout dans mon sac, porte-monnaie, portable, agenda, test de grossesse. Oui, vous avez bien entendu. Un test de grossesse se trouvait dans mon sac, qui était de plus positif. J'étais enceinte, j'étais bel et bien enceinte. En le ramassant, mes jambes tombèrent, et je me retrouvais assise par terre. Je l'avais appris il y a une semaine, et le père n'était même pas au courant. Et honnêtement, je n'avais aucune envie de lui dire. Ce test dans mes mains, je soulevais mon t-shirt. Mon ventre était un peu bombé, quelque chose était en train de changer, et cela se voyait. Je ne savais pas quoi faire, tout lui avouer ? Ne rien dire ? Garder ça pour moi ? Tout était confus dans ma tête. Ce qui était sûr et certain, c'est que je ne pouvais pas élever un enfant dans une telle situation. Pas comme ça, je ne voulais pas cela pour lui. Mon ventre gargouilla, je laissais tout par terre et alla préparé mon dîner. Dîner pour une personne, bien sûr. Mais comme d'habitude, je préparais aussi une assiette pour Matis que je mettais au frigo. Et oui, malgré tout cela, je l'aimais. Il était l'homme de ma vie depuis pas mal de temps maintenant, alors ça n'allait pas changer en un claquement de doigt. Après avoir manger, j'allais me coucher. Ce grand lit froid n'était pas forcément très agréable, mais je n'avais pas le choix. Je m'endormis, mais me réveillais vers trois heures du matin. J'étais mal, très mal, au point de ne pas arriver à sortir du lit. Je me trainais jusqu'à la salle de bain et souleva l'abattant des toilettes, je vomissais. Ces nausées étaient affreuses, et je savais très bien d'où elles venaient. A ce moment même, je maudissais le fait d'être enceinte. Je restais ici une petite heure, reprenant des forces. Au bout de cette heure, j'entendis la porte s'ouvrir. C'était Matis, ça ne pouvait être personne d'autre. Je le sentis venir vers la salle de bain, il sursauta lorsqu'il me vit par terre, appuyée sur la cuvette. « Merde Tamara ! Tu veux me tuer ?! » Il était devant moi, je tentais de me relever. Je refermais les toilettes et m'assis dessus. Je remarquais le sang sur son visage et la violence qu'il avait subi. Je me levais alors qu'il agrippait une serviette. « Tu ferais mieux d’aller dormir… » Je fronçais les sourcils, j'en avais assez. « Arrête de me dire ce que je dois faire Matis. Bon sang, que s'est-il passé ? » Je m'approchais de lui et le retournais vers moi.
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| | | | Matis Elardi
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| | Sujet: Re: welcome to the machine [TAMARA] Lun 13 Sep - 13:50 | |
| « Arrête de me dire ce que je dois faire Matis. Bon sang, que s'est-il passé ? » Elle me rendais furieux. Non ce n’était pas elle, c’était moi et ma propre misérable existence qui m’exaspérais. Mais cette fille était capable de tout. Je me doutais qu’elle devait en savoir un minimum sur moi et sur mes activités, mais si je lui en dit trop elle serait bien capable d’aller voir les flics, ou bien d’aller directement rencontrer ceux qui me font chanter, et la, j’imagine bien le pire. Pour son bien, pour notre bien je dois fermer ma gueule. Ce qui n’est franchement pas simple pour moi. Elle me fit tourner vers elle. J’étais dans un état lamentable. « Je me suis fais frapper par une voiture … Par une voiture, ça te va Tamara? » dis-je sèchement entre les dents. Je mentais et elle savait toujours lorsque je mentais, elle a je ne sais quel don avec moi. Je suis follement amoureux d’elle et j’ai mal… j’ai mal de lui mentir. Mais je n’ai pas le choix. Je la fixais un moment. Puis ma colère disparue comme elle était venue. Je glissais ma main sur sa joue, puis rapidement sur son front. « C’est plutôt à moi de te demander ce qui se passe… Tu es brulante, tu as l’air malade … tu faisais quoi dans la salle de bain? » demandais-je, les sourcils froncés. Je ne suis pas devin, je n’ai pas songé une seule minute qu’elle puisse être enceinte. Et sincèrement … Ce n’est pas exactement le moment. Comment est-ce que je pourrais être heureux en ce moment si elle était enceinte? J’ai de la difficulté à la protéger elle, alors un enfant… Je ne sais pas à quel point je vais bientôt avoir une surprise… Mais j’ai plutôt dans l’idée qu’elle est malade ou bien un truc du genre. Nous sommes deux caractères assez fort, et comme les choses vont mal pour moi, et pour elle visiblement, nous avons tendance à régler nos soucis chacun de notre côté pour ne pas affoler l’autre. Ce n’est pas exactement ce qu’il faut faire dans un couple par contre. Il y a quelques temps, nous étions encore heureux. Si mon garage a été détruit il y a plus d’un an ça ne fait pas aussi longtemps que je suis plongé dans toutes sortes de magouilles. Surtout sans savoir comment m’en sortir. « Je suis désolé … de ne pas être là… » commençais-je difficilement. Je ne sais même pas comment m’excuser sans tout lui raconter. Je dois rester vague et j’en ai sérieusement assez. Je la prendrais dans mes bras, je lui expliquerais tout ce qui m’arrive. C’est impossible et surtout trop dangereux. Je n’ai pas fait tout ceci pour rien, si il devait lui arriver quelque chose, je serais incapable de me le pardonner. Je n’ai pas de mauvaises intentions, mais il faudrait savoir lire dans ma tête pour le savoir. D’ici là, je risque réellement de la perdre. Je commençais à me nettoyer lentement le visage. Nous ferions certainement une sacrée émission de téléréalité. Notre vie ne manque pas de rebondissement. En fait, j’aurais plutôt besoin d’une existence tranquille en ce moment et non pas d’une envie de vomir à chaque fois que je vais bosser pour ses salopards. Bordel… | |
| | | | Tamara Alcorta
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| | Sujet: Re: welcome to the machine [TAMARA] Mer 15 Sep - 17:55 | |
| « Je me suis fais frapper par une voiture … Par une voiture, ça te va Tamara? » Je levais les yeux aux ciels, il me prenait vraiment pour une gourde. D'une, se faire renverser par une voiture laisse plus de séquelles que ça, et je voyais très bien que son visage avait été abîmé. Et pas abîmé par une voiture, par quelqu'un tout simplement. Et ça, ça me mettait dans tous mes états. Je savais ce qui se passait, je savais très bien que des hommes faisaient de lui leur jouet. Et je savais aussi parfaitement qu'il souffrait tous les jours de sa vie depuis quelques mois, autant physiquement que psychologiquement. Il se faisait frapper, menacer tous les jours. J'avais vu l'homme qui m'avait confirmé cela, sans aucune pudeur. « C’est plutôt à moi de te demander ce qui se passe… Tu es brulante, tu as l’air malade … tu faisais quoi dans la salle de bain? » Lorsqu'il me posa la question, une nouvelle nausée arriva, mais j'essayais de la dissimuler. Je haussais les épaules. « Rien de grave, ne t'inquiète pas. J'ai du manger quelque chose de pas frais. » Il fallait que je lui dise, il fallait que je lui dise que je n'étais pas malade, que je ne souffrais pas d'une intoxications alimentaires mais plutôt que j'attendais un enfant, son enfant. Sa main sur ma joue, je ne l'avais pas sentie sur moi depuis pas mal de jours. Ce simple contact chaud me faisait du bien. Au moins, il était toujours vivant. « Je suis désolé … de ne pas être là… » Dit-il en se retournant vers la glace de la salle de bain, où il nettoyait le sang qui coulait sur sa bouche. Et si un jour il ne revenait pas ? Si un jour on venait frapper à ma porte pour m'annoncer une terrible nouvelle. Non, je n'allais sûrement pas laisser faire ça, cette idée me fit monter les larmes aux yeux, l'une d'entre elle coula sur ma joue, il fallait que je le sorte de cette terrifiante histoire. Et il y avait peut-être une solution, tout lui dire sur le bébé. Peut-être qu'après cela, il arriverait à s'en sortir. Je m'approchais de lui et lui attrapa doucement le bras. Je le retournais vers moi. Je soufflais un grand coup. « Matis, la raison pour laquelle je vomis... C'est pas parce que je suis malade... Je... Je suis enceinte. » Voilà, c'était lâché. J'avais tellement peur de sa réaction, allait-il partir en courant ? Allait-il m'affronter ? Allait-il assumer ce bébé jusqu'à la fin de sa vie ? Tout allait se jouer maintenant.
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| | | | Matis Elardi
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| | Sujet: Re: welcome to the machine [TAMARA] Jeu 16 Sep - 4:29 | |
| Tout ne pouvait pas aller plus mal dans ma vie. Outre Tamara, j’avais réellement une existence merdique. Elle était la seule à me faire tenir le coup, à me faire voir cette parcelle de lumière au bout du tunnel. Probablement celle qui me gardait en vie, sans le savoir. Je l’écartais de plus en plus de moi mais ce n’était rien d’autre que par amour. Ma situation empirait rapidement. Mais plus je l’éloigne, et plus je sens que je vais la perdre. Elle m’aide, je l’adore, mais elle est également au bout du rouleau, et je la comprends. Je ne fais que lui dissimuler des choses, je ne suis jamais honnête et je ne passe pas de temps avec elle. Superbe copain! Vraiment je suis parfait! Je ne sais pas pourquoi elle n’est pas déjà partie. Elle n’a aucunement besoin de moi et c’est dans ses moments là que je me compte chanceux de pouvoir toujours compter sur elle. Toutefois je ne lui dit pas. Ou que très rarement et toujours très vague. J’ai beau le penser, je suis épuisé lorsque je suis avec elle. Facilement héritable et dieu sait qu’elle a des choses à me reprocher. Je ne la laisse plus m’approcher, je suis souvent blessé … En somme je ne parviens pas à lui dire les choses comme je les pense. Elle me dit qu’elle n’a rien de grave, qu’elle a certainement mangé quelque chose qui n’était pas frais. Je la croyais autant qu’elle devait m’avoir cru avec la voiture… Mais je ne disais rien. Comment est-ce que je pouvais la forcer à me parler alors que je n’en faisais pas de même? Je suis tellement perdu dans mes mensonges que je n’ai pas la force de me battre. Sauf qu’elle ajoute vite quelque chose qui me remet en vie, qui me fais oublier ma douleur pour éveiller en moi des craintes que je croyais infondées. « Matis, la raison pour laquelle je vomis... C'est pas parce que je suis malade... Je... Je suis enceinte. » mon cœur fait un bond dans ma poitrine. En d’autres circonstances j’aurais sauté de joie. Je l’aurais prise dans mes bras et j’aurais trouvé la situation merveilleuse. Mais là, ce n’est absolument pas le cas. Une douleur imaginaire me transperce l’estomac; le stress, la nervosité surplombe tout le reste. Mes blessures m’importent peu en ce moment. Des tonnes de choses traversent mon esprit. Une seule phrase traverse mes lèvres, la mauvaise : « Tu ne peux pas le garder… » dis-je sèchement. Je fixais le lavabo, appuyé sur ce dernier je ne pouvais tout simplement pas la regarder dans les yeux après ce que je venais de lui dire. « Tu ne peux pas garder cet enfant. » répétais-je machinalement. J’ai toujours souhaité avoir un gosse d’elle, lorsque tout allait bien, lorsque je n’avais pas de souci. Je nous ai souvent imaginé, ensemble avec un petit garçon ou une petite fille. J’ai parfois une attitude de gamin, mais je serais capable d’être un bon père, j’en suis persuadé. Sauf qu’avoir un enfant en ce moment signifie; mettre une personne de plus en danger. Lorsque je vais craquer, lorsque je serai arrivé au bout du rouleau, qu’adviendra-t-il de Tamara et de cet enfant? Si je venais à mourir? Je n’avais tout simplement pas le choix… | |
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